Le tragique incendie survenu dans l’établissement rouennais « Le Cuba Libre » en août dernier a fait quatorze victimes. Cet accident a entrainé une vague de contrôles auprès des bars nocturnes (plus précisément les établissements recevant du public classés en 5e catégorie). 15 des 16 établissements déjà visités par la commission communale de sécurité se sont vus attribuer un avis défavorable voire un arrêté de fermeture car les installations n’étaient pas en conformité avec les règles de sécurité en vigueur.
Le défaut d’information, le niveau de formation insuffisant, la règlementation permettant des dérives, sont autant de raisons qui peuvent expliquer les manquements constatés, explique Philippe COUDY de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). La mise aux normes va engendrer des aménagements coûteux, voire parfois impossibles. Le Président de l’association demande de la compréhension et du temps afin d’éviter de faire sombrer économiquement les gérants des structures concernées.
La députée Valérie FOURNEYRON s’est saisie du dossier, soumettant au ministre de l’intérieur des pistes visant un durcissement des règles. Les mesures envisagées pourraient alors faire l’objet d’une évolution règlementaire, basée sur une « jurisprudence Cuba Libre ». Les principales préconisations de la députée, qualifiées de « tout à fait judicieuses » par Bernard CAZENEUVE sont les suivantes :
– mettre en place un registre de sécurité dans chaque établissement, permettant d’avoir une liste précise des travaux à mener et de rendre compte de ce qui est fait,
– réaliser un « diagnostic sécurité » au moment de la vente d’un établissement,
– créer un « label » avec les professionnels concernés, qui serait une garantie supplémentaire que les établissements sont parfaitement aux normes.
Crédit photo : Medhi FEDOUACH
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