Le 13 novembre dernier, les députés ont adopté en première lecture un nouvel amendement qui, s’il est confirmé, interdira la vente de tabac en dehors des bureaux de tabac..
Ayant pour objectif de lutter contre la consommation des jeunes en réduisant l’accessibilité de la vente de tabac dans des endroits qu’ils fréquentent souvent (boîtes de nuit, clubs et brasseries), ce texte devrait aussi permettre de soutenir les buralistes en luttant contre le commerce parallèle du tabac (qui représente 6 à 22,5 % du marché des produits du tabac en France).
Toutefois, aucun buraliste ne semble avoir soumis une telle requête et le gouvernement n’a pas caché qu’il était plutôt défavorable à cet amendement. Le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, affirme d’ailleurs que les points de revente concernés par l’amendement étaient aujourd’hui « obligés de vendre plus cher » le tabac et que cette mesure pourrait au contraire conduire à « développer et à favoriser les achats illégaux ». Aussi, il relate qu’environ 26 000 points de ventes sont concernés par les amendements, listant les cafés, les restaurants, les établissements pénitentiaires ou encore les stations-services.
Santé publique et/ou enjeux économiques? Un amendement qui ne fait pas l’unanimité et dont il sera question de débattre encore en 2016…
